25.04.2024 – REPORT DU VOTE DU PROJET DE LOI AUTORISANT LE DÉPLOIEMENT DE FRONTEX EN BELGIQUE : AGISSONS AVANT LE 2 MAI POUR L’EMPÊCHER DÉFINITIVEMENT !

[FR] – COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le vote du projet de loi du CD&V visant à autoriser Frontex à exercer des fonctions de police en Belgique a été reporté au 2 mai, sous la pression des manifestations d’opposition d’un grand nombre de citoyens.
En commission de l’intérieur, hormis le PTB-PVBA, tous  les partis se sont entendus pour voter ce projet de loi, y compris Ecolo et PS. Quelles tractactions nauséabondes les partis de gauche ont-ils pu mener pour accepter une telle compromission ? 
Les partis de gauche espèrent qu’il sera toujours temps après les élections, d’interjeter appel, tandis que “le gouvernement en affaires courantes ne pourrait pas faire adopter d’arrêté royal après un vote en séance plénière“. Cette stratégie  est  à la fois naïve politiquement et inexacte juridiquement. Le CD&V radicalisé sur la sécurisation des frontières ne nous fera pas un tel cadeau. Un vote en faveur de la loi Frontex ouvrirait un précédent extrêmement dangereux et irréversible.
La Vivaldi voudrait offrir un nouveau chèque en blanc à l’agence européenne dans la Manche, en mer du Nord, à la gare du midi, à Zaventem, à Zeebruge, etc. 
À l’heure où activistes, journalistes d’investigation et parlementaires européens tentent de démanteler Frontex en mer Egée et en Méditerranée centrale pour complicité de crimes contre l’humanité, Fabrice Leggeri, ex-directeur de Frontex, est poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et de torture par la LDH française et l’association Utopia 56. Et le gouvernement belge fait entrer le loup dans la bergerie, avec une unanimité déconcertante.
Concrètement, il serait possible pour Frontex d’assurer des missions de police (arrestations, détentions et expulsions) en Belgique, à la gare du midi, à Zaventem, à Zeebrugge, etc. L’agence européenne est complice de crimes contre l’humanité, elle collabore avec les gardes-côtes libyens, elle participe aux push back en mer Egée, ne signale pas les bateaux en détresse, etc.
Dans la suite du collectif Abolish Frontex, le Ciré, le Mouvement Ouvrier Chrétien, le Cracpe, le MRAX, Migrations Libres, Getting the Voice Out, ObsPol etc. appellent tous les parlementaires PS, Vooruit, Ecolo/Groen et les vrais libéraux à voter contre ce projet de loi.
Nous appelons les associations de la société civile et les citoyens à continuer d’interpeler les parlementaires et partis politiques pour empêcher ce texte honteux de passer. Nous appelons à une mobilisation collective pour empêcher ce vote le 2 mai. Écrivez-leur !
Nous réitérons notre solidarité avec toutes les personnes en migration et nous tenons à clamer haut et fort notre résistance à ces politiques migratoires répressives et brutales. Ce système migratoire, qui repose sur la militarisation accrue des frontières, la criminalisation des personnes migrantes et la déresponsabilisation illimitée des États membres ne peut plus être réformé ; il doit tomber.
Contact Presse : Ginou +32 488/072.286 – abolishfrontexbelgium@riseup.net 
> Télécharger le communiqué

22.04.2024 – Votez contre le déploiement de Frontex en Belgique ! // Stem tegen de inzet van Frontex in België!

[FR] – COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Ce jeudi 25 avril 2024, le projet de loi Frontex de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden sera soumis au vote des parlementaires fédéraux. Ce texte donne le cadre légal au déploiement de Frontex sur le territoire belge, pour assister la Police Fédérale dans la gestion des frontières, et la Police Aéronautique en tant qu’escorte des personnes  visées par une mesure de retour forcé.
La campagne #Abolish Frontex s’oppose à ce projet de loi et rappelle aux parlementaires fédéraux qui s’apprêtent à voter le texte que :
  • l’agence Frontex a fait l’objet de très nombreuses accusations et enquêtes lors de refoulements (push backs illégaux) notamment en mer Égée ou encore en Europe de l’Est,
  • de nombreuses ONG ont pointé la responsabilité de l’agence Frontex dans des actes relevant de traitements inhumains par le passé, notamment en ayant séparé des enfants de leur mère lors d’une expulsion de Grèce.
  • les agents de Frontex collaborent activement avec les soi-disant garde-côtes libyens, qui sont impliqués dans des crimes contre l’humanité, notamment des actes de torture et de traite des êtres humains,
  • Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, et aujourd’hui candidat du Front National aux élections en France, a lui-même reconnu l’incompatibilité des missions de l’agence avec le respect des droits humains.
Si ce projet de loi est voté, les agents de Frontex pourront être déployés dans les aéroports, les ports maritimes, dans la gare de Bruxelles-Midi au terminal Eurostar pour y assurer les contrôles frontaliers, procéder à des privations de liberté sur le territoire belgedans la rue, à la sortie des centres d’accueil, dans les transports en commun, à la gare ou au commissariat – sils estiment que cela entre dans le champ des « missions à exécuter sur le territoire belge ».  Cette disposition leur permettrait, le cas échéant, d’agir seuls dans l’attente d’une force de police belge.
L’agent Frontex agira dans ce cas comme un agent de police belge sans en être un. Avec quel(s) moyens de défense, immédiats ou ultérieurs, pour les personnes concernées ? Quels seront les recours légaux efficaces en cas d’abus et de violations des droits humains ?
Les activités de Frontex sont en contradiction avec l’application des droits fondamentaux des personnes en migration. Le Conseil d’État l’a par ailleurs souligné dans son examen de l’avant-projet de loi, mais aucune modification n’ a été introduite dans la version finale pour répondre à ces inquiétudes.
Nous appelons les parlementaires fédéraux à rejeter ce projet de loi. Nous les appelons à la clairvoyance et à ne pas céder au narratif populiste et anxiogène de l’extrême droite. En cédant à ce narratif, les parlementaires soutiennent les grands gagnants de la construction de l’Europe forteresse: l’extrême droite et le complexe militaro-industriel de surveillance des frontières, acteurs complices des business politiques et économiques frontaliers qui collaborent étroitement avec Frontex.
Nous nous opposons fermement à ce projet de loi qui permettrait à une force internationale d’agir sur notre sol de manière à surveiller, arrêter et expulser les personnes en migration sans leur fournir aucune garantie de recours efficace.
Nous nous opposons au maintien de Frontex, l’agence de l’UE financièrement la mieux dotée, et démocratiquement la moins contrôlée, qui permet à ses fonctionnaires le port et l’usage d’armes létales. Nous nous opposons à tous les murs réels ou virtuels, comme en bâtit Frontex jusqu’au coeur de l’Europe forteresse.
Nous suivrons de près les résultats du vote de jeudi et en tirerons des conséquences le 9 juin.
> ÉCRIRE AUX PARLEMENTAIRES DE TOUS LES PARTIS :
      • CD&V : cliquez sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • DÉFI : cliquez sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • ÉCOLO-GROEN : cliquez sur ce lien puis sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle et ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • INDÉPENDANT : cliquez sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • LES ENGAGÉS : cliquez sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • MR : cliquez sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • NV-A : cliquez sur ce lien puis sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle et ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • ONAFH : cliquez sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • PS : cliquez sur ce lien puis sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle et ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • PVDA-PTB : cliquez sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • VLAAMS BELANG : cliquez sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne
      • VOORUIT : cliquez sur ce lien si vous utilisez une application de messagerie installée (comme Outlook, Mail ou Thunderbird), ou utilisez ce modèle pour rédiger votre message si vous utilisez un compte mail en ligne

[NL] – PERSBERICHT
Op donderdag 25 april 2024 wordt het wetsvoorstel over Frontex van minister van Binnenlandse Zaken Annelies Verlinden ter stemming voorgelegd aan de federale parlementsleden. Deze tekst voorziet in een wettelijk kader voor de inzet van Frontex op Belgisch grondgebied, zodat Frontex de Federale Politie kan bijstaan in het grensbeheer en de Luchtvaartpolitie in de begeleiding van de personen onderworpen aan gedwongen terugkeer.
De AF-campagne verzet zich tegen dat wetsvoorstel en herinnert de federale parlementsleden eraan dat :
  • Frontex het onderwerp is geweest van talrijke beschuldigingen en enquetes ivm illegale push backs, namelijk in de Egeïsche Zee en Oost-Europa.
  • Het agentschap in het verleden schuldig heeft gemaakt aan onmenselijke behandelingen, in het bijzonder: door kinderen van hun moeders te scheiden tijdens een uitwijzing uit Griekenland.
  • Frontex-agenten actief samenwerken met de zogenaamde Libische kustwacht, die betrokken is bij misdaden tegen de mensheid, zoals marteling en mensenhandel.
  • Fabrice Leggeri -voormalig directeur van Frontex en nu kandidaat is bij het Front National bij de komende Franse verkiezingen- zelf erkend heeft dat de missies van het agentschap onverenigbaar zijn met het respect van de mensenrechten.
Als dit wetsvoorstel wordt aangenomen, betekent dit dat Frontex-agenten kunnen worden ingezet om grenscontroles uit te voeren op luchthavens, in zeehavens en in het station van Brussel-Zuid bij de Eurostar-terminal. Frontex kan dan -als ze van mening is dat dit binnen het kader van de “opdrachten uit te voeren op Belgisch grondgebied” valt- mensen op Belgisch grondgebied van hun vrijheid te beroven… op straat, bij het verlaten van de opvangcentra, in het openbaar vervoer, in een station of op het politiebureau.  
Deze wet zou hen in staat stellen om, in afwachting van de komst van de Belgische politiemacht, alleen op te treden.
In dit geval gedraagt de Frontex-agent zich als een Belgische politieagent zonder er daadwerkelijk een te zijn. Over welke middelen tot onmiddellijke of latere verdediging beschikken de betrokkenen? Welke rechtsmiddelen zullen beschikbaar zijn in geval van misbruik en mensenrechtenschendingen? 
De activiteiten van Frontex staan op gespannen voet met de toepassing van de grondrechten van migranten. De Raad van State wees hierop in zijn evaluatie van het wetsontwerp, maar in de definitieve versie zijn geen wijzigingen aangebracht om deze bezwaren op te heffen.
We roepen de federale parlementsleden op om dit wetsvoorstel te verwerpen. We roepen hen op om vooruit te kijken en niet toe te geven aan het populisme en angstaanjagende verhaal van extreem rechts. 
Door mee te gaan in dit verhaal steunen parlementariërs de grote winnaars in de bouw van Fort Europa: extreem rechts en het militair-industriële grensbewakingscomplex -medeplichtig aan de politieke en economische activiteiten van grensbewaking en in nauwe samenwerking met Frontex-.
Wij zijn fel gekant tegen dit wetsvoorstel, dat aan Frontex -als internationale macht- zou toestaan om op ons grondgebied migranten te controleren, te arresteren en uit te wijzen zonder hen enige garantie te bieden op een effectief rechtsmiddel.
Wij zijn tegen de instandhouding van Frontex -het best gefinancierde en minst democratisch gecontroleerde agentschap van de EU- die zijn ambtenaren toestaat dodelijke wapens te dragen en te gebruiken. Wij zijn tegen alle -echte of virtuele- muren die Frontex bouwt in het hart van Fort Europa.
We zullen de resultaten van de stemming van donderdag nauwlettend volgen en op 9 juni conclusies trekken.
> SCHRIJF NAAR de PARLEMENTSLEDEN VAN ALLE PARTIJEN :
      • CD&V : klik op deze link als u een geïnstalleerd e-mailprogramma gebruikt (zoals Outlook, Mail of Thunderbird), of gebruik dit sjabloon om uw bericht te schrijven als u een online e-mailaccount gebruikt
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03.10.23 & 07.10.23 | Lampedusa, 10 ans de massacres et d’impunité. Rassemblement et lecture publique | Bruxelles

Le 3 octobre 2018, à moins d’un kilomètre de l’île italienne de Lampedusa, une embarcation transportant plus de 500 personnes – en grande partie des Érythréen.ne.s – fit naufrage : 368 corps sans vie furent récupérés des flots.

Lampedusa, Tarajal, Calais, Melilla, Cutro, Pylos… Ce sont quelques-uns des noms de lieux désormais associés à l’effet mortel des politiques de fermeture de l’UE. Au moins 52.000 personnes sont mortes aux frontières de l’UE depuis 1993.

Si par le passé ces morts se déroulaient « loin des yeux, loin du cœur », on aurait pu espérer que la multiplication d’images et de témoignages – de personnes rescapées et de celles impliquées dans les sauvetages – provoquerait une révolte contre ces politiques. Nous assistons au contraire à une revendication toujours plus explicite de leur brutale mise en œuvre. Quand les exilé.e.s ne sont pas repoussé.e.s aux frontières, ils et elles sont « left to die », abandonné.es à leur sort, en violation du droit international et de toute humanité. Cette même absence l’humanité que le gouvernement italien a récemment manifesté à Lampedusa face à l’arrivée de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, en créant délibérément une “crise” afin de justifier le renforcement de mesures répressives.

Ces dix dernières années ont confirmé ce que nous savions déjà : les politiques migratoires de l’UE sont un exemple de nécropolitique. Pour les États membres, les « migrants », celles et ceux qui « n’ont pas le droit » de vivre dans l’UE, peuvent être mis à mort, et personne n’en est tenu responsable.

Nous ne pouvons accepter la violence et l’impunité qui règnent aux frontières de l’UE. Nous exigeons que les responsables – gouvernements, institutions européennes, Frontex – répondent de toutes ces morts qui auraient pu être évitées.

Rejoignez-nous :

  • Le mardi 3 octobre 2023 de 17h à 18h, pour rendre hommage aux victimes des massacres aux frontières de l’UE et dénoncer les responsables. Rendez-vous au rond-point Schuman (sur le terre-plein entre la Commission européenne et le le Conseil-Juste Lipse) pour un moment de recueillement en mémoire des victimes.

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  • Le samedi 7 octobre 2023, de 14h à 16h, place de la Monnaie (Bruxelles) pour une lecture publique des noms des personnes tuées aux frontières de l’UE depuis le 3 octobre 2013. Cette lecture est ouverte à toutes et tous : si vous le souhaitez, vous pourrez participer en lisant vous aussi quelques noms afin de garder vivante la mémoire de ces personnes.

Facebook

Contact : AbolishFrontexBelgium@riseup.net

Le communiqué d’Abolish Frontex sur le plan d’action présenté le 17 septembre à Lampedusa par la Commission européenne.

18.09.23 | Lampedusa : non à Frontex, non à la coopération migratoire avec la Tunisie

18 septembre 2023 – Abolish Frontex, réseau populaire de plus de 130 organisations et groupes, condamne fermement la réaction de l’Union européenne face à la situation migratoire actuelle à Lampedusa. Le plan d’action en 10 points présenté par la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, dimanche 17 septembre lors de sa visite sur l’île à l’invitation du gouvernement italien d’extrême droite, n’est qu’un nouvel ajout aux politiques répressives et violentes de l’Europe en matière de frontières et de migration, et n’aura aucun effet bénéfique dans l’assistance aux personnes en migration.

Le plan dépend grandement de l’implication de Frontex à augmenter les patrouilles frontalières et de l’élargissement de la coopération avec la Tunisie. Il en résultera des risques accrus, davantage de morts et une accroissement des violations des droits humains à l’encontre des personnes en déplacement. Il a été démontré à maintes reprises que le renforcement de la sécurité des frontières maritimes pousse les gens à emprunter des itinéraires encore plus dangereux pour tenter d’atteindre l’Europe. Cette réalité se vérifie dans la série de naufrages qui ont eu lieu au cours de cet été, lorsque des centaines de personnes se sont noyées en Méditerranée en route vers les îles Canaries, sous les yeux de Frontex et des garde-côtes nationaux.

L’implication de Frontex lors de refoulements illégaux et d’autres violations des droits humains a été largement documentée dans de nombreux récits rapportés par des personnes en déplacement, des ONG de recherche et sauvetage et des journalistes d’investigation. Les institutions européennes ont toujours ignoré et minimisé les inquiétudes exprimées au sujet l’agence, faisant au contraire le choix d’étendre son mandat tout comme le budget qui lui est alloué. Organiser une confrontation des personnes en migration qui se déplacent vers Lampedusa à Frontex, c’est la garantie d’une augmentation de violence et de risques.

Début de cette année, l’UE a conclu un protocole d’accord avec la Tunisie dans le cadre des efforts considérables qu’elle déploie en vue d’externaliser ses frontières. Fermant les yeux sur le régime de plus en plus autoritaire du président Saïed, avec ses déclarations racistes et sa répression brutale des migrants dans le pays, l’UE a promis plus de 100 millions d’euros de dons financiers et d’équipements de sécurité ainsi que des contrôles des frontières pour faire de la Tunisie, son prochain avant-poste de garde-frontières. Cet accord, tout comme ceux similaires conclus avec le Maroc, la Libye et l’Égypte, ne connaît qu’un seul grand gagnant : l’industrie militaire et de sécurité européenne, qui fournit les outils et les technologies nécessaires à la militarisation des frontières.

Bien que Mme von der Leyen impute aux passeurs la responsabilité de l’arrivée d’un plus grand nombre de personnes en migration à Lampedusa, cette situation n’est en réalité que le résultat des horribles conditions qui règnent en Tunisie, en Libye et dans d’autres pays d’Afrique du Nord et du Sahel, ainsi que de l’absence de possibilités de routes de migration sûres vers l’Union européenne. La situation a été aggravée par les accords de coopération en matière de migration conclus entre ces pays et l’UE, qui légitiment ainsi les régimes répressifs et renforcent leurs forces militaires et de sécurité.

Dans ce contexte, l’annonce de Mme von der Leyen selon laquelle l’UE “accélérera la fourniture d’équipements et renforcera la formation des garde-côtes tunisiens et d’autres autorités chargées de l’application de la loi” constitue un aspect problématique majeur du plan en 10 points.

En réalité, les politiques étrangères, militaires et commerciales de l’UE contribuent fortement aux causes des déplacements forcés dans cette région. À cela s’ajoute l’impact croissant des conséquences des changements climatiques, comme on l’a vu cet été, dont les pays du Nord sont, une fois de plus, largement responsables.

Outre les points du plan qui rendent la traversée vers Lampedusa plus difficile et plus dangereuse pour les personnes en migration, Mme von der Leyen insiste beaucoup sur un rejet rapide des demandes d’asile et sur l’augmentation des déportations, là encore avec un rôle important alloué à l’agence Frontex. Cela contraindra les personnes en migration à retourner dans des pays d’origine peu sûrs, principalement dans la région du Sahel, en proie à des conflits internes, à des coups d’État militaires et à la répression. Le renforcement de la coopération avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin de contraindre les personnes en migration à accepter des retours dits “volontaires” constitue un autre sujet de préoccupation à cet égard.

Le seul point du plan qui pourrait être utile aux personnes arrivant à Lampedusa est leur transfert rapide vers l’Italie continentale ou vers d’autres États membres de l’UE, à condition qu’elles puissent être conduites dans le pays de leur choix et qu’elles y bénéficient d’un abri et d’un soutien pour se construire un avenir, au lieu d’être placées en détention et expulsées. Le reste du plan devrait être rayé de la table et remplacé par l’extension des installations d’accueil à Lampedusa, la création de points de passage sûrs, la fin de la coopération en matière de migration avec les pays hors UE, la prise en compte des contributions de l’UE aux raisons qui poussent les gens à quitter leur foyer, l’abolition immédiate de Frontex et la fin du régime frontalier de l’UE.

27.09.23 | Campagne Abolish Frontex : Point info (Bruxelles)

 

La campagne Abolish Frontex est un réseau décentralisé de groupes, personnes, associations formelles ou informelles, qui unissent leurs efforts depuis juin 2021 contre Frontex et le système frontalier européen qui la créée. 

Nous nous mettons en action en vue d’un démantèlement de ce complexe militaro-industriel frontalier et de la mise en place d’une société dans laquelle les gens jouissent de la liberté de se déplacer et de vivre.

Ses modes d’action sont, comme ses plus de 130 organisations : multiples. L’action directe en fait partie, mais pas que…loin de là. 

Mercredi 27 septembre nous vous invitons à venir découvrir la campagne, échanger avec nous, poser vos questions mais aussi partager vos idées et votre vision de la politique migratoire de l’UE.

18h Accueil

18h30 Début de la réunion

📅Mercredi 27 septembre 2023

⏰18h Accueil – 18h30 Début de la réunion

📍Maison de la Paix – Rue Van Elewyck, 35 – 1050 Bruxelles

📪 AbolishFrontexBelgium@riseup.net

 

fr.abolishfrontex.org

abolishfrontex.org/

Lettre ouverte concernant la coopération migratoire avec la Tunisie

2 août 2023 – Lettre adressée à

– Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne

– 27 gouvernements des États membres

Nous vous adressons cette lettre afin de vous faire part de notre indignation et de notre profonde opposition au Protocole d’accord avec la Tunisie. En effet, celui-ci renforce davantage encore la Forteresse Europe nous tenons également à dénoncer l’absence de condamnation expresse en ce qui concerne le traitement raciste ainsi que des violations des droits humains par le gouvernement tunisien à l’encontre des personnes en migration. Une situation qui a été décrite par l’ONU comme illégale au regard du droit international.

Si les abus, notamment les expulsions collectives, sont pratiqués depuis des années, ils se sont cependant intensifiés au cours de cette année suite aux discours de haine raciste du président tunisien Kaïs Saïed. Début juillet 2023, plus de 1200 migrant.e.s ont été expulsés de la ville de Sfax. Ils et elles ont été envoyé.e.s aux frontières de la Libye et de l’Algérie, où ils et elles ont été laissé.e.s pour mort.e.s. Si quelques centaines d’entre ont pu être secourues, d’autres groupes de personnes se trouvent encore aujourd’hui aux frontières, dans des situations de danger de mort.

Face à cette situation odieuse, au lieu affirmer par la voix de la Commission européenne, la condamnation forte et explicite de ces actions par les États européens, vous vous êtes rendue en Tunisie pour signer un accord stratégique légitimant et renforçant le régime de plus en plus autoritaire de Saïed en échange d’un plus grand nombre de morts de migrant.e.s. Depuis 2015 l’UE a financé les violations des droits de l’homme en Tunisie à un hauteur d’au moins 93 à 178 millions d’euros et prévoit maintenant de récompenser les pratiques de plus en plus meurtrières du gouvernement avec un montant stupéfiant d’un milliard d’euros. Tout cela dans le but d’externaliser davantage les frontières de l’UE, d’étendre les murs et les barbelés de la Forteresse Europe dans le but d’empêcher les gens de se déplacer. Ce qui est vraiment choquant, c’est d’encourager un État en pleine pratique antidémocratique et raciste à agir en tant qu’énième exécutant externe de son propre régime frontalier violent et raciste. Au cours de l’année écoulée nous avons vu se nouer des accords similaires sur le contrôle des migrations entre l’UE et/ou ses États membres avec, entre autres, le Maroc, la Libye et l’Égypte.

Vous êtes allée à la rencontre du président Saïed, une personne qui symbolise le contraire de toutes les valeurs que l’UE est censée défendre. Il est contre l’abolition de la peine de mort, contre l’abrogation des lois punissant l’homosexualité, contre l’égalité, et diffuse en permanence un discours raciste. Vous assistez à cette réunion en compagnie de la présidente de l’Italie, Giorgia Meloni, la première dirigeante post-fasciste d’un pays qui a fondé l’UE ! Vous avez également été rejoint par le Premier ministre démissionnaire Mark Rutte, qui a déclaré à la presse qu’il n’était pas concerné par le traitement raciste réservé par la Tunisie aux personnes en migration, souriant joyeusement pendant que vous vous serriez la main au nom de l’UE. Manifestement, le traitement infligé aux femmes et aux enfants abandonnés au milieu du désert, sans nourriture, sans eau et sans abri, ne vous dérange d’aucune manière. Vous devriez avoir honte, mais au lieu de cela, vous vous félicitez mutuellement de l’excellent accord obtenu

Une grande partie des 105 millions d’euros destinés à la lutte contre l’immigration dans le cadre de cet accord servira à fournir à la Tunisie des équipements de sécurité aux frontières, tels que des navires de patrouille, des drones et des radars. Cela ne profitera qu’à l’industrie de l’armement, tout en augmentant les risques pour les personnes qui tentent de traverser vers l’Europe, rendant la Méditerranée encore plus dangereuse et mortelle. Rien que cette année, à notre connaissance, près de 2000 personnes en migration y sont décédées.

Nous nous adressons à vous au nom de la dignité humaine qui nous contraints à exprimer notre profond dégoût face à de telles manœuvres qui sont loin d’être menées avec le consentement de l’ensembre des citoyens européens.

Nous appelons à ce que

– l’UE abroge le protocole d’accord avec la Tunisie

– l’UE et ses États membres mettent fin à tous les financements accordés à la Tunisie destinés au contrôle des migrations

– tous les États membres de l’UE révoquent le statut de pays tiers sûr de la Tunisie et ne la désignent plus comme tel à l’avenir

– l’UE mette fin à l’externalisation de ses frontières vers des pays tiers, y compris, mais sans s’y limiter, la Tunisie

– l’UE crée des voies d’accès sûres et légales pour les migrant.es afin qu’elles et ils aient la possibilité d’entrer dans l’Union européenne

Nous vous présentons nos salutations , la campagne “Abolir Frontex”,

Campagne “Abolish Frontex”, soutenue par :

(InExile)
20K
A Buon Diritto Onlus
Afrique-Europe-Interact
Agir Pour la Paix
AK49
Alarm Phone Oujda
Alarm Phone Sahara (APS)
Alternativa Antimilitarista.MOC
Anarchistische Anti-deportatie Groep Utrecht (AAGU)
Argos – Observatory for Migration and Human Rights
Association Marocaine des Droits Humains
Association Pateras de la vida Larache Maroc
BAAM (Le Bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants)
Balkanbrücke
Baobab Experience
BDS Italia
Benvenuti Ovunque
borderline-europe
BOZA FII
Campaña CIEs No
Campagna Lesvos Calling
Centre Delàs d’Estudis per la Pau
Channel Rescue
Circolo Arci Thomas Sankara
Comitato Antirazzista Durban Italia
Comune Info
Coordination des Sans-papiers de Belgique
Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie
CSOA Gabrio
Deserteurs- und Flüchtlingsberatung
Elma Maternity Center
End Deportations Belfast
Enough Kollektiv
Equinox Initiative for Racial Justice
European Civic Forum
evakuierenJETZT
Flüchtlingsinitiative Bremen
Flygtninge i Fare – Refugees in danger
Food Not Bombs – Padova
Forum Antirazzista Palermo
FragDenStaat
front-LEX
Getting the Voice Out
Groupe de Recherche et d’Actions sur les Migrations
Gruppo Melitea
Gruppo territoriale Genova Refugees Welcome Italia Onlus
Humans Before Borders
IHDD – Verein für Menschenrechte und Solidarität in der Schweiz
International Committee on the Rights of Sex Workers in Europe
Internationaler Versöhnungsbund – österreichischer Zweig
Iuventa10
JunepA – Junges Netzwerk für politische Aktionen
Komitee für Grundrechte und Demokratie
LasciateCIEntrare
Le KIOSK
Le Veglie Contro Le Morti In Mare
LeaveNoOneBehind
Legal Centre Lesvos
Libellula – lib(e)ri per crescere
Linea d’Ombra
Lungo la rotta balcanica – Along the Balkan Route
Mani Rosse Antirazziste
Mare Liberum
Medibüro Berlin
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Accéder à la lettre ouverte en anglais

20.06.23 | Des murs pour loger, pas pour repousser ni tuer | Bruxelles

La campagne Abolish Frontex Belgique a reçu les images et ce communiqué destiné à la presse ce 20 juin 2023.

Tôt ce matin, à l’occasion de la Journée mondiale des Réfugiés, un mur a été érigé en face du bureau de Frontex à Bruxelles. En organisant une action directe pour dénoncer les responsables des morts aux frontières et la fin du droit d’asile, les activistes répondent à l’appel international du réseau Abolish Frontex pour une mobilisation contre les politiques meurtrières de l’Union européenne. Autre action, autre lieu : des affiches aux messages explicites (« No more walls, we want homes » et « No one is illegal ») ont été apposées sur l’entrée du bureau du CD&V et de sa secrétaire d’Etat à La migration N. De Moor rappelant la négation de l’Etat de droit en cours en Belgique.

Ce mur devant l’agence européenne de garde-frontières et de gardes-côtes, rappelle toutes les barrières – physiques et militarisées, mais aussi administratives et bureaucratiques – rencontrées aux frontières et à l’intérieur de l’UE par les personnes exilées. L’accord conclu par le Conseil de l’UE le 8 juin 2023 confirme que les États membres sont décidés à enterrer ce qui reste du droit d’asile. Notre époque est celle du droit de refoulement.

Non, les gens ne meurent pas à cause des trafiquants de migrants et des ONG qui créeraient un appel d’air. Ce sont les politiques des gouvernements et des institutions européennes, soutenues par leur bras armé Frontex, qui poussent les personnes exilées à prendre la mer dans ces conditions, en les privant de toute voie d’accès légale et sûre au territoire de l’UE. Le dernier massacre, au large des côtes grecques, ce 14 juin, a fait des centaines de victimes, qui viennent s’ajouter aux 1074 tuées ou portées disparues depuis le début de l’année 2023 en tentant de traverser la Méditerranée.

En Italie, le gouvernement fasciste adopte une loi après l’autre pour criminaliser l’immigration et la solidarité. La Grèce continue de repousser violemment les gens en mer et poursuit les sauveteurs. La Lituanie a adopté des lois légalisant les refoulements et autorisant des volontaires internationaux à recourir à la violence contre les migrants. En Hongrie et en Bulgarie, la police humilie et torture les personnes interceptées aux frontières. La Pologne repousse ou détient les personnes en migration et poursuit les activistes – et ce ne sont là que quelques exemples de la guerre menée par les États membres contre les personnes en quête de protection.

En Belgique, le gouvernement a tourné le dos à l’État de droit. Plus de 8.500 décisions de tribunaux sont ignorées par l’État et Fedasil, qui abandonnent à la rue des milliers de demandeurs d’asile, violant ainsi leur droit à un hébergement. Les astreintes dues par l’État belge atteignent déjà plus de 500.000 euros. Le gouvernement continue également d’ignorer les revendications des personnes sans-papiers qui demandent à pouvoir régulariser leur présence sur le territoire belge.

Dans ce contexte, l’agence Frontex est l’alliée la plus précieuse des États membres. Avec un budget faramineux et une autonomie croissante, Frontex est active dans tous les domaines liés aux politiques tournées contre les personnes en migration (surveillance aux frontières, développement de technologies de surveillance, expulsions, coopération avec les pays tiers). Son expansion géographique et les moyens militaires à sa disposition en font un acteur clé des politiques d’externalisation de l’UE. Des pans entiers de la gestion migratoire lui sont confiée. Mais elle est aussi de plus en plus scrutée et critiquée par la société civile et la justice.

Nous condamnons l’existence de cette agence dont le seul but est de mettre en pratique des politiques issues du racisme, de l’exploitation et de la violence qui ont nourri le passé colonial de l’Europe et qui continuent d’alimenter son rapport aux migrations. Pour que les massacres cessent, il faut abolir ce système et garantir la liberté de circulation et le droit à la vie pour toutes et tous.

La campagne Abolish Frontex Belgique soutien l’action et condamne également la tentative d’Europol de criminaliser la campagne Abolish Frontex – qui, rappelons-le, est basée sur des faits – en l’incluant dans son dernier rapport annuel sur le terrorisme (EU Terrorism Situation & Trend Report). Cette intimidation – et la répression qu’elle pourrait annoncer – ne font que confirmer l’érosion démocratique et le virage autoritaire de l’UE et devraient inquiéter chacun et chacune de nous.

29.06.23 | Migrations: Disparus en mers et aux frontières et lutte des familles | Présentation-Atelier

 

Le voyage de la migration est périlleux. Pour beaucoup, il s’agit pourtant de la seule option pour échapper à la pauvreté, à la violence et à la persécution. Par malheur, toustes les migrant.es n’atteignent pas leur destination. Des milliers d’entre eulles disparaissent chaque année, laissant leurs proches dans le désespoir et l’incertitude. Les familles des migrant.es disparu.es sont confrontées à une lutte unique lorsqu’elles essaient de naviguer dans les réalités complexes et souvent difficiles de la migration. Confrontées à la bureaucratie, aux barrières linguistiques et aux différences culturelles dans leur recherche, leurs histoires ne sont souvent pas entendues et leurs luttes restent invisibles.

Au cours de cette présentation-atelier, il s’agira de découvrir cet invisible et de faire la lumière sur une question urgente qui touche d’innombrables familles à travers le monde.

Les principales questions qui seront abordées sont les suivantes :

• Quelle est la situation des disparus et les contextes de disparitions ?

• Quelles sont les difficultés rencontrées par les familles?

• Quelles sont les soutiens dont les familles ont besoin?

• Quelles sont les perspectives pour la lutte des familles de migrants disparus ? Réalités ? justice ?

• Quel est le rôle de la société civile dans cette lutte?

Cette présentation-atelier est proposée, et sera animée, par Hassane Ammari, Président de l’Association AMSV (Association d’aide des Migrants en Situation Vulnérable), Oujda, Maroc.

📅 Jeudi 29 juin 2023

🕒 18h

📍Maison de la Paix – Rue Van Elewyck, 35 – 1050 Bruxelles

28.06>30.06.23 |  « Nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer » | Lecture-performance

« Nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer »

Nous, le groupe d’actions créatives d’Alarmphone, vous invitons à notre première action. Rejoignez notre performance non-stop à Bruxelles devant le Parlement européen du 28 juin au 30 juin.

Nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer” est une tentative de faire face à l’indifférence systémique à laquelle nous sommes confrontés en matière de vie et de mort sur la mer Méditerranée. 

Chaque année depuis 2014, Alarmphone envoie des milliers d’e-mails SOS alertant les autorités des bateaux en détresse en mer. Des milliers de mots, de chiffres et de coordonnées GPS standardisés, signalant des situations urgentes de détresse et l’attente trop longue d’interventions. Des milliers de demandes de secours répétées, trop souvent restées sans réponse.

Nous ne sommes pas aussi gentils et polis qu’il n’y paraît ! Nous ne sommes pas aussi patients qu’il n’y paraît lorsqu’il s’agit de répéter : “Cher officier de service…”. Nous sommes en colère ! Nous sommes fatigués ! Nous sommes désespérés ! Nous voulons des réponses ! Nous continuerons à nous battre pour la fin de la violence aux frontières et la liberté de circulation pour tous !

Devant le Parlement européen, nous lirons à voix haute tous les courriels que Alarmphone a écrits aux autorités depuis le premier janvier et le premier cas de 2023 jusqu’au jour de la lecture à la fin du mois de juin. Nous lirons ces courriels à l’endroit où se déroule le spectacle répétitif et mortel de la bureaucratie et des politiques d’exclusion qui font attendre les personnes en détresse en mer. C’est là que nous n’arrêterons pas de lire. Jour et nuit. C’est ici que nous vous prions aimablement d’arrêter de tuer !

Notre lecture sera accompagnée et interrompue par une alarme en temps réel – la première apparition publique de l’Alarmbox qui signale les situations de détresse actuelles et en cours en Méditerranée.

📅 Du mercredi 28 juin, midi au vendredi 30 juin, midi (non-stop)

📍Devant le Parlement européen (Bruxelles)

20.06.23 |  Rejoignez la journée d’action internationale Abolish Frontex 

Stoppez la guerre aux les migrants !

Le 20 juin – Journée mondiale des réfugiés – Abolish Frontex appelle à une journée d’action internationale décentralisée à tous les collectifs antiracistes et sans frontières,  tous les groupes luttant pour les droits et la dignité des personnes en migration,  tous les fronts d’actions antifascistes,  toutes les associations et ONG travaillant pour la liberté de circulation et tous les individus et groupes qui sont fermement persuadés que la forteresse Europe doit s’effondrer.

La JOURNÉE D’ACTION POUR L’ABOLITION DE FRONTEX est une journée qui vise à amplifier nos voix, une journée pour défendre la solidarité internationale et pour s’élever contre la banalisation des discours xénophobes ainsi que la montée du racisme structurel.
Le régime frontalier de l’UE ne cesse de tuer : cette année est déjà l’une des plus meurtrières pour les personnes qui tentent de traverser la mer Méditerranée, avec au moins 1074 personnes mortes ou portées disparues au cours des 4 premiers mois de 2023.
En Italie, le gouvernement fasciste adopte une loi raciste après l’autre pour criminaliser la migration et la solidarité. La Grèce renforce ses murs frontaliers, continue de repousser violemment les gens en mer avec l’aide directe de Frontex, et poursuit les sauveteurs en mer.
La Lituanie a renforcé son mur frontalier et adopté des lois légalisant les refoulements et autorisant les volontaires internationaux à recourir à la violence contre les migrants.es. En Hongrie et en Bulgarie, les forces de police des frontières continuent d’humilier et de torturer les personnes aux frontières. La Belgique continue d’éviter de trouver des solutions d’hébergement pour les demandeurs et demandeuses d’asile, laissant 2 500 d’entre eulles à la rue.
La Pologne repousse, détient, blesse et humilie les personnes en migration et poursuit les activistes – et ce ne sont là que quelques exemples de la guerre juridique et les autres types de guerres menées par les États membres de l’UE contre les personnes en quête de protection.
Pendant ce temps, l’UE continue d’armer et de financer les acteurs centraux de ce régime frontalier mortel, en prévoyant d’augmenter les détentions, les déportations, la surveillance et de conclure davantage d’accords de contrôle des migrations dans des pays tiers tels que le Sénégal, l’Égypte et la Tunisie.

L’agence Frontex ne cesse elle aussi d’étendre son champ d’action et vient de conclure un accord pour une opération conjointe avec la Macédoine du Nord, le jour même où la police de ce pays a “accidentellement” abattu une migrante.
Des frontières fortifiées, des infrastructures de surveillance, des refoulements systématiques et le financement de pays tiers pour torturer et tuer des gens au nom de l’UE : en cette Journée mondiale des réfugié.es, nous souhaitons rappeler à toutes et tous que l’UE a du sang sur les mains. Les politiques frontalières actuelles reflètent la longue histoire ininterrompue de l’Europe en matière de racisme, de colonialisme, d’exploitation et de violences.
Le 20 juin, ainsi que les jours précédents et suivants, nous protesterons contre ce système raciste dans les rues du monde entier.

Nous vous invitons, vous et vos groupes locaux, à organiser ce jour-là des actions contre Frontex et le régime frontalier meurtrier de l’UE, ou à intégrer les revendications de #AbolishFrontex dans les actions que vous avez déjà planifiées.
Parmi les actions passées, citons la distribution de tracts, le dépôt de banderoles, de grafs, l’affichage de rue, les rassemblements, les discours, les événements artistiques, les manifestations, les occupations, les blocages, les sabotages, les barrages forcés, et bien d’autres encore. Il existe de nombreuses façons d’agir et soyons créatives et créatifs!
Infos sur le mouvement Abolish Frontex et des idées d’actions, ainsi qu’une liste des sites institutionnels et opérationnels de Frontex ici (https://abolishfrontex.org/take-action/).

N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse info@abolishfrontex.org et à nous informer si quelque chose se passe dans votre ville à cette occasion, afin que nous puissions l’intégrer dans notre communication médiatique.
En toute solidarité,

Abolissons Frontex

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